Les fables du Chatmouraï. 

Collection de trois albums

Les fables du Chatmouraï, comme les fables de notre enfance, font ressurgir ces mondes d’animaux qui parlent et agissent comme des êtres humains et perpétuent les longues traditions orales des plus anciennes civilisations humaines. Les animaux de nos fables sont notre reflet et les acteurs de cette comédie humaine qui, d’Esope à la Fontaine, se joue des époques et des générations, peinture colorée du monde politique, des modes et des mœurs.

L’actualité, pourtant, n’est plus aux mondanités, mais à la survie de toutes les espèces vivant sur terre, y compris celle des sapiens, la nôtre. Mère Nature devient le décor, l’âme et le fil conducteur de ces fables, qui sont d’abord un grand chant d’Amour pour Elle.

Jamais, dans l’histoire de l’humanité, les sapiens n’ont été aussi connectés entre eux et aussi déconnectés de la Nature et du grand univers. Jamais, leur sort n’a été aussi relié à tous ces animaux qui nous observent, souvent étonnés de nos comportements absurdes consistant à détruire la planète qui nous héberge. 

Dans le grand débat des animaux, car eux aussi ont besoin de faire le point, les poissons suffoquent sous la mer de plastique, les koalas dans la fumée des forêts tropicales en flamme. Les grands ours blancs vivent à leur tour un Titanic quand la banquise fond, les vers si précieux pour la richesse des sols meurent des pesticides, les grands félins vivent tragiquement leur propre disparition. Le plus grand des prédateurs, le sapiens est pointé de la patte comme responsable de cet acharnement incompréhensible à les éliminer. 

Mais les sapiens, malgré leurs travers, peuvent devenir responsables comme les blaireaux face aux tigres, le crapaud qui ne veut plus redevenir trader d’une banque. Ils peuvent retrouver l’amour autrement que par fessebouc, ou comprendre comme le griffon, que l’or ne se mange pas. La beauté du monde est aussi celle de ces créatures qui s’engagent comme notre colibri offrant un instant éternel d’altruisme dans le triste foyer de notre monde qui brûle.

Entre effondrement et renaissance, déprime et espoir, renoncement et engagement, pillage et générosité, haine et amour, les sapiens ont le choix, mais ils ont besoin de leurs frères et sœurs de l’océan, des forêts, des savanes, des étables, des prairies et de leur jardin.  Ils ont besoin de se ressourcer dans cette vie autour d’eux et avec ce grand univers qui nous envoie ses ondes de vie.